rn Qu’est-ce qu’un cas ?
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rn « Le cas est ce qui tombe sous l’évidence d’une observation dépouillée de toute théorie. Dans sa justification épistémologique première, il a valeur d’exception ou de déviant : il représente donc le coefficient d’incertitude d’une science par rapport à la généralité de ses lois. »
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rn Cette pompeuse définition de l’Encyclopédie Philosophique Universelle[1] dépasse sans doute de beaucoup le modeste projet d’une réflexion appliquée à la création littéraire, d’autant plus que la majorité des créateurs sont autant de cas particuliers, notamment lorsqu’ils initient ou parachèvent un courant artistique original. C’est évidemment le cas de Lovecraft, qui brille, en son temps et plus encore dans le nôtre, comme le maître de la littérature fantastique, dont il sut généreusement exhiber les ressorts dramatiques à travers ses conseils aux écrivains.
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rn A la lumière de sa biographie et de l’analyse de quelques-unes de ses œuvres, nous nous appliquerons à dégager ce qui permet de reconnaître, en Howard Phillips Lovecraft, une figure exceptionnelle et significative de la littérature américaine du XXème siècle.
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rn Martine Chifflot : Écrivain, docteure HDR en philosophie, professeure agrégée honoraire Université Lyon 1 – Auteure de La Cultuerie de masse ; Howard, mon amour ; La Maison des innocents, etc.
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rn [1] EPHU, Les Notions Philosophiques, dictionnaire, tome 1, p. 269, P. Fédida, Presses Universitaires de France, Paris, 1990.
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