Concert avec Guillaume BELLOM au piano

 « Évocations »

  Les pièces composant ce programme sont toutes marquées par une extrême liberté de forme : des fantaisies, des ballades, des nocturnes qui n’enferment pas les compositeurs dans un cadre contraint, mais leur permettent au contraire d’exprimer leurs sentiments de façon très personnelle et poétique.

  Des images, des couleurs, des émotions : notre subjectivité se nourrit de cette musique, qui suscite des représentations immédiates et fugaces.

   Le bruit d’une source, le parfum des bruyères, les reflets dans l’eau, les promenades en forêt, les jets d’eau irisés, le sentiment amoureux, la rêverie... Un impressionnisme qui ne dit pas encore son nom.

  Mozart d’abord. Il se livrait librement dans ces célèbres improvisations, dont bien évidemment nous ne savons plus rien. La Fantaisie en ut mineur en est sans doute une empreinte. Un chant révélateur de son être le plus intime.

  Chopin, Strauss et Liszt, eux aussi génies précoces, l’ont suivi dans cette voie, dans ce sens inné du phrasé vocal (inspiré d’une prédilection partagée pour la voix féminine) qui emporte l’auditeur dans une rêverie poétique.

  On tient là le fil conducteur de ce récital, conçu autour d’une très belle et sensible œuvre de jeunesse de Richard Strauss, Les Klavierstücke op.3.

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